TraumProtokoll (Protocole de Rêves)
27 février 2022 à 17h30
Entrée 10€ (Un verre et une collation offerte )
Merci de réserver par mail : cinebar@maison-photographie.com
Ou par téléphone : 07 81 24 60 65
TraumProtokoll ( Protocole de Rêves )/ 2005 de Jacques Sechaud
Synopsis: Un aller-retour en poésie sur le trajet d’une grande comédienne allemande, constitué en partie d’images d’archives tournées en 1977 par Hanna Schygulla.
Traumprotokoll a cloturé la rétrospesctive Fassbinder au Centre Georges Pompidou en mai 2005 et ouvert la rétospective Hanna Schygulla au MOMA en juin 2005. Il a été sélectionné dans de nombreux festivals dont Les écrans documentaires d’Arcueil, Festival international Paris -Berlin et la Berlinale .
Jacques Sechaud :
Au théâtre il a travaillé comme assistant à la mise en scène, notamment avec Mouss Zouheyri, Guy Pierre Couleau avec qui il a fondé la compagnie « Des lumières et des ombres », Anne Théron, Christophe Maltot, Au cinéma, il a travaillé comme assistant réalisateur avec Anne Théron, Mathieu Girault, Pascale Breton, Raphaël Etienne.
Après TraumProtokoll en 2005, il réalise en 2010 Suerte, un long métrage adapté du roman de Claude Lucas et produit par Red Star Cinéma.
Depuis 2011, une collaboration s’est installée avec la chorégraphe Geneviève Pernin qui a donné lieu à plusieurs films : Je Pensais, Avec Vue sur Terrasses ( 4 courts métrages qui ont été présenté sous forme d’installation au Musée du Temps de Besançon en Mai 2016) et 400 000 Litres (2022) dont il termine la post-production.
Geôle de Claude Lucas qu’il a mis en scène en 2018, coproduit par la Rodia (Besançon) et L’Aéronef, repartira en tournée fin 2022.
A la scène il collabore de nouveau avec la chorégraphe Geneviève Pernin pour son prochain spectacle Nos pas dans les leurs. Pour le cinéma, il adapte Saleté de Robert Schneider.
A propos du film :
Sur la toile du sommeil, une main prend la parole, un pinceau à la main. Tout le reste, ce qui nous retient, ce qui fissure nos élans, nous coupe la parole et nous empêche d’aller jusqu’au bout de nos intentions, tout cela se dissout quand on baisse les paupières.
Ne restent que les images. Brutes. Parfois belles, parfois déroutantes. Parfois inacceptables.
La réalité transite par nos sens et prend forme dans l’esprit, qui interprète. C’est par l’esprit que nous la vivons. Le rêve ne serait-il pas une réalité à part entière, une autre facette du réel dans laquelle nous avons bâti nos repères ? Vous avez quatre heures.
Jacques nous propose de partager un moment avec Hanna Schygulla. On a de la chance, j’ai entendu dire que c’est une figure du cinéma international des années 80. Elle a tourné avec des grands noms comme Ferreri, Godard, Wenders… Pour ceux qui connaissent, elle fut l’égérie du réalisateur Fassbinder. On embarque sur les eaux d’un canal souterrain ponctué de puits de lumière. La clarté du jour épouse sa silhouette par intermittences alors qu’elle nous parle du rêve, avec classe et poésie.
En glissant sur l’eau sombre on dérive vers l’inconscient de l’actrice. Ces bribes de rêves, Hanna Schygulla les a consignées dans un cahier, puis les a tournées seule. Ces séquences sont aujourd’hui de précieuses images d’archive avec lesquelles Jacques compose. Ce qui m’a fascinée le plus dans ces images, c’est l’absence d’inhibition. On sent qu’elle parvient à arriver à cet état où on cesse de se surveiller soi-même. Vraiment comme dans un rêve.
Recevoir ces images, c’est accueillir le film comme on plonge dans une nuit. Les vivre comme on vivrait un rêve : sans exiger ni pudeur, ni cohérence. Et puis, si vous avez du mal, si vous ne pouvez pas vous empêcher de vous interroger sur la quantité de substances hallucinogènes impliquées dans ce film, rappelez-vous juste une chose. On fait tous des rêves étranges et pénétrants…
article: Charlotte Dubost